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LAURENT GBAGBO,A PORTE PLAINTE CONTRE L’ARMÉE FRANÇAISE pour « ASSASSINAT & TENTATIVE D’ASSASSINAT »

L’ex-président ivoirien, Laurent Gbagbo, a porté plainte,  à Paris contre l’armée française pour « assassinat et tentative d’assassinat », lors de l’offensive menée en avril contre sa résidence par les forces de son rival Alassane Ouattara, avec l’appui de la France et l’Onuci. Un juge d’instruction a été nommé, jeudi 15 septembre 2011.

Un juge d’instruction vient d’être saisi, suite à la plainte des avocats de Laurent Gbagbo, déposée le 5 juillet 2011 auprès du tribunal des armées de Paris. Une plainte avec constitution de partie civile des avocats de l’ancien président, Me Jacques Vergès, Roland Dumas et Marcel Ceccaldi,

Le 11 avril dernier, l’arrestation de Laurent Gbagbo avait mis fin à plus de quatre mois d’une crise violente déclenchée suite à son refus de reconnaître sa défaite à l’élection présidentielle.

La semaine précédant sa chute, les moyens aériens et blindés de la force française Licorne et de l’Onuci (Opération des Nations unies en Côte d’Ivoire) avaient apporté un appui décisif aux forces pro-Ouattara pour faire tomber Gbagbo. Mais Paris s’était défendu de toute participation directe des militaires Français à l’arrestation de Gbagbo.

Les représentants de l’ex-président ivoirien lui font dire que « c’est dans la douleur qu’il a été contraint d’engager des poursuites contre », l’armée française, qu’il est tout simplement à la recherche de la vérité. La sienne étant qu’il a gagné l’élection de l’année dernière.

En réaction à cette plainte de Laurent Gbagbo contre l’armée française pour assassinat et tentative d’assassinat, Bruno Koné porte-parole de l’actuel gouvernement ivoirien a déclaré que « ce sera à la justice française de se prononcer », avant d’ajouter qu’ « il ne faut pas chercher à déformer l’histoire, tout a été fait pour protéger la vie de Laurent Gbagbo ». Le ministère français de la Défense a pour sa part indiqué ne pas vouloir « faire de commentaire sur une procédure en cours ».

Un avis que ne partage pas Maitre Emmanuel Altit, un des avocats du dossier, joint à Abidjan par RFT. Il affirme qu’il « est nécessaire que la lumière soit faite sur cette affaire afin que le président Laurent Gbagbo ne soit plus otage de considérations politiques ». Maitre Emmanuel Altit attend par ailleurs de cette démarche, qu’elle se situe dans une stratégie globale qui englobe le plan français, le plan ivoirien mais aussi et surtout le plan international car il souhaiterait éviter à Laurent Gbagbo, le Tribunal Pénal International.

Nous considérons que la Cour pénale internationale est incompétente et qu’il convient d’éviter que le président (Laurent Gbagbo) soit transféré à La Haye.
Maitre Emmanuel Altit, avocat de Laurent Gbagbo
10-10-2013 – Par Boniface Vignon

Les avocats de Laurent Gbagbo empêchés de voir leur client

Entre-temps, les avocats de l’ex-président ivoirien Laurent Gbagbo affirment, dans un communiqué de presse, qu’ils sont empêchés de voir leur client, bien que disposant d’une autorisation écrite des autorités judiciaires ivoiriennes.
Maitre Jean-Serge Gbougnon, du barreau d’Abidjan et Emmanuel Altit, du barreau de Paris, se sont vu refuser, ce jeudi 15 septembre 2011, l’accès à l’ex-président Gbagbo.
Interrogé par RFI, Maitre Emmanuel Altit met directement en cause le commandant Fofié Kaoukou, chef de guerre qui détient, dans son fief de Korhogo, au Nord du pays, l’ancien chef de l’Etat ivoirien. Il aurait refusé de déférer aux ordres du Juge d’instruction chargé de l’affaire et à ceux du Procureur de Korhogo.

Le commandant Fofié et son entourage se sont opposés à ce que nous puissions rencontrer notre client, le Président Gbagbo, sans prétextes particuliers.
Source: RFI

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