Après son retour avorté en Côte d’Ivoire, Guillaume Soro, ex-président de l’Asemblée nationale ivoirienne et candidat à la présidentielle de 2020, promet d’ « organiser la résistance » au président Alassane Ouattara, depuis Paris.
Dans les pages du Journal du Dimanche (JDD), l’ancien président de l’Assemblée ivoirienne fait le point sur sa situation et sur son ambition politique qui reste intacte, malgré le mandat d’arrêt international émis par la justice ivoirienne qui l’accuse de « tentative d’atteinte à l’autorité de l’État » et d’avoir voulu fomenter « une insurrection civile et militaire ».

Des accusations « mensongères » et des poursuites « politiques » qui ne seront pas suivies d’effet, selon l’opposant, qui se dit « victime d’une manipulation » comme « le président Lula au Brésil ».

Depuis Paris où il se trouve et où il entend rester, Guillaume Soro promet d’organiser une résistance non pas armée mais « politique ».

Dans cet entretien, il donne d’abord sa version de son retour raté en Côte d’Ivoire. Selon lui, c’est une « tour de contrôle au Niger » qui a averti « qu’il était périlleux d’atterrir à l’aéroport d’Abidjan », en raison « d’un déploiement anormal de forces de l’ordre ». Le pilote du jet a refusé d’atterrir car il a estimé qu’ « un assaut contre l’appareil était possible ».

De retour en France « avec un visa normal », Guillaume Soro assure qu’il ne bénéficie d’ « aucune assistance particulière » et dit « n’avoir aucun contact avec l’Élysée ». D’ailleurs, ses mots sont durs lorsqu’il évoque le président Emmanuel Macron, accusé d’avoir manqué « de courage et de maturité » lors de sa récente rencontre avec Alassane Ouattara, qualifié, quant à lui, d’ « autocrate ». « Au nom de contrats juteux, on est donc prêt à fermer les yeux sur le piétinement de la démocratie en Afrique », tacle Guillaume Soro.

Toujours candidat à la présidentielle ivoirienne, Soro affirme qu’il a conclu un accord électoral avec l’ancien président ivoirien Henri Konan Bédié. « Nous allons tous les deux au premier tour et le mieux placé soutiendra l’autre au second », expose-t-il alors que l’ex-président est jusque-là resté évasif sur sa possible candidature.

Pour Guillaume Soro, « Mr Ouattara vient d’inventer la crise pré-électorale » et, selon lui, « il faut que la classe politique s’organise pour combattre cela ».

rfi

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