Le Cameroun est en proie à un conflit politique d’une extrême violence depuis 2016, date à laquelle deux régions anglophones ont contesté le fonctionnement des systèmes judiciaires et éducatifs.  . À partir d’octobre 2017, ce conflit a connu une escalade, des groupes armés sécessionnistes ont déclaré leur indépendance vis-à-vis du pouvoir central et de violents combats avec l’armée camerounaise ont eu lieu. Selon le Bureau de la coordination des affaires humanitaires de l’Onu, en décembre 2018 plus de 437 000 personnes s’étaient déplacées à l’intérieur du Cameroun pour fuir ce conflit. Plus de 32 000 personnes ont également traversé la frontière nigériane pour se réfugier dans l’État de Cross River (source Médecins sans Frontières).  

               C’est dans ce contexte sécuritaire lourd que s’est déroulée  l’élection présidentielle d’octobre 2018 qui a vu Paul BYIA, autocrate à la tête du pays depuis 1982, officiellement réélu  malgré les fraudes massives avérées. Maurice KANTO, leader du MRC (Mouvement pour la Renaissance du Cameroun, qui agrège plusieurs partis d’opposition) a de son côté revendiqué sa victoire mais ses recours se sont vus sans surprise  rejetés par la cour constitutionnelle.                                                                                  

 La crise politique s’est dès lors amplifiée et de nombreuses manifestations organisées par le MRC ont été réprimées.

Le 28 janvier 2019, Maurice KAMTO et plusieurs cadres du MRC ont été arrêtés, auxquels il faut ajouter  400 opposants  des régions anglophones (Amnesty International). L’opposition et la société civile Camerounaise ont immédiatement réagi,  demandant la libération immédiate de Maurice KAMTO.

La France Insoumise s’inquiète de la situation politique au Cameroun et des multiples atteintes aux droits fondamentaux dont sont victimes les opposants au régime BYIA.

La France Insoumise   s’étonne du silence assourdissant de la diplomatie française sur la situation au Cameroun, qui équivaut une fois de plus  à un soutien appuyé à un dictateur africain !                                                                     La France, championne du deux poids deux mesures, est pourtant prompte à s’ingérer au Venezuela… 

La France Insoumise demande à ce que la France joue son rôle à l’ONU en saisissant le conseil de sécurité sur la situation urgente du Cameroun, tant sur le plan politique qu’humanitaire.

Patrice FINEL, Conseiller spécial Afrique de Jean-Luc Mélenchon 

David CHINAUD, Commission Afrique LFI 

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