Durant une adresse faussement présentée comme un ’’live’’ (direct) par la Cameroon Radio Television (CRTV) sur les réseaux sociaux dans la nuit de lundi 22 avril 2019 , le ‘’Ministre’’ de la Communication, le sieur René Emmanuel Sadi a procédé une fois encore à des déclarations dont le ton voulu grave et solennel masquait pourtant très mal l’extrême légèreté et le caractère frivole du propos. Sans s’appesantir plus qu’il n’en faut sur la litanie de contresens et contradictions contenues à l’excès dans cette déclaration, nous nous bornerons à en dénoncer les plus gros mensonges, car il est en effet mensonger de dire ou de sous-entendre mesquinement que le Président élu Maurice KAMTO est l’instigateur ou l’acteur des dégradations subies par l’Ambassade du Cameroun à Paris ou en un autre quelconque endroit du globe le 26 janvier 2019. Cela vaut tout autant pour les alliés autour du Président élu, que pour son parti le MRC, ses cadres, et ses militants. Tout comme il est mensonger de donner l’impression que les dégradations subies par l’Ambassade Camerounaise à Paris ont donné immédiatement lieu à une plainte officielle de ce qui tient lieu d’autorités camerounaises.
Vu donc les propos trompeurs proférés par le ‘’Ministre’’ à l’occasion nocturne rappelée ci-dessus, nous souhaitons apporter à l’opinion publique les vérités factuelles suivantes :
1- Jusqu’au 8 avril 2019, soit 72 jours après les dégradations subies par l’Ambassade Camerounaise à Paris, aucune plainte n’avait été déposée auprès des autorités judiciaires parisiennes compétentes en provenance des autorités camerounaises et portant sur la dégradation de l’Ambassade de Paris. Il faut souligner ici que les autorités Tchadiennes elles ne s’en étaient pas privées lors des évènements similaires produits dans leur ambassade récemment. Or le 18 Avril marque la date de dépôt de la plainte en ‘’diffamation publique’’ faisant suite aux propos du sieur Sadi sur les ondes de Radio France Internationale (RFI). Le 18 avril 2019 marquait également le 82ème jour après les dégradations de l’Ambassade du Cameroun à Paris. Comment expliquer que le Cameroun jusqu’au 8 avril, voire au-delà, se soit refusé à solliciter l’ouverture d’une enquête judiciaire ? ou alors à s’en constituer partie civile éventuellement ?
2- La preuve irréfutable de ce qu’il n’existait pas de plainte jusqu’à cette date fatidique du 8 avril 2019 (72 jours après les dégradations subies par l’Ambassade du Cameroun à Paris) est fournie par la personne la plus autorisée et compétente, à savoir le Procureur de la ville de Paris. En effet, le 20 mars 2019 (53 jours après les dégradations sur l’Ambassade du Cameroun à Paris), le Président élu Maurice KAMTO et ses plus de cent cinquante codétenus politiques, par l’entremise du collectif des avocats assurant leur défense via les membres du collectif Eric DUPOND-MORETTI et Antoine VEY entre autres, ont écrit officiellement au Procureur de la République de Paris, Monsieur Rémy HEITZ, Parvis du Tribunal de Paris, 75017 Paris. En objet de cette correspondance était porté ‘’Dégradation de l’Ambassade Camerounaise en France’’et il était possible d’y lire l’extrait suivant : « …Les autorités camerounaises soutiennent en effet que les leaders de l’opposition et leurs
alliés seraient à l’origine des dégradations commises le soir du 26 janvier 2019 dans les ambassades du Cameroun à Paris et à Berlin.
A ce titre, les officiels camerounais prétendent publiquement qu’une
plainte aurait été déposée en France et qu’une enquête serait actuellement
diligentée par vos services.
Nous avons de fortes raisons de suspecter qu’il s’agit là d’une manœuvre de
désinformation de la part des autorités camerounaises.
Pourriez-vous nous indiquer si une plainte a … bien été déposée à la suite
des dégradations commises à l’ambassade du Cameroun en France ?
En toute hypothèse, nos clients nous ont donné pour mandat de nous rapprocher de vos services dans les tous prochains jours afin de régulariser une plainte». Le lundi 8 avril 2019, en réponse à cette lettre, madame Rachel BRAY, Vice-procureur du Parquet de Paris et Chef de la section P20, action publique territoriale, répondra en substance ceci : « Maîtres, faisant suite à votre courrier … adressé à Monsieur le Procureur de la République, j’ai l’honneur de vous informer de l’absence de plainte déposée par l’Ambassade du Cameroun dans le cadre de l’enquête ouverte le 26 janvier à la suite des faits de dégradations survenus dans leurs locaux… ».
3- La procédure judiciaire politisée en cours au Cameroun contre les prisonniers politiques liés aux marches blanches du 26 janvier 2019 est ainsi donc plus que jamais discréditée, car fondées sur des allégations calomnieuses et mensongères du même type que celles ressassées à longueur de journée par de prétendus officiels. Le peuple Camerounais est donc invité à rester vigilant en ces temps de manipulations tous azimuts des esprits et des consciences en vue de faire accuser et condamner arbitrairement et illégalement les combattants de la liberté et des droit des Camerounais au sein des forces du bien en résistance contre les forces du mal qui règnent sur notre Nation par le régime illégitime. 
 « L’efficacité c’est dans la tête » dixit le Président élu Maurice KAMTO.
Yaoundé, le 24 avril 2019
  Le Porte-parole 
BIBOU NISSACK Olivier

 

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